10 différences pour distinguer la variole du singe de la varicelle selon le Dr Hamdi

La variole du singe, désormais appelée Mpox, et la varicelle peuvent sembler similaires, notamment en raison de leurs lésions cutanées caractéristiques. Pourtant, il s’agit de deux maladies distinctes, avec des différences significatives tant sur le plan des symptômes que de la contagiosité. Le Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, nous éclaire sur les 10 points clés qui permettent de les différencier.

Les symptômes avant-coureurs de la Mpox sont plus intenses que ceux de la varicelle, explique le Dr Hamdi. Fièvre, frissons, maux de gorge, et surtout un gonflement des ganglions lymphatiques sont des signes typiques de la Mpox, absents en cas de varicelle. Ces symptômes initiaux, communs aux deux maladies, incluent aussi des maux de tête, de la fatigue et une perte d’appétit, mais ils sont nettement plus marqués dans le cas de la Mpox.

Les lésions cutanées diffèrent également, ajoute le Dr Hamdi. Les lésions de la Mpox sont plus grandes, plus profondes et apparaissent toutes en même temps. À l’inverse, les lésions de la varicelle évoluent en plusieurs poussées, ce qui fait que les lésions peuvent être observées à différents stades sur une même personne. De plus, dans la Mpox, les paumes des mains et les plantes des pieds sont touchées, ce qui n’est pas le cas avec la varicelle.

La contagiosité varie entre les deux virus. La Mpox peut se transmettre non seulement par voie respiratoire, mais aussi par contact direct avec les lésions cutanées ou des objets contaminés. En revanche, la varicelle se propage uniquement par voie respiratoire. Ce qui est particulièrement alarmant avec la Mpox, c’est que certains cas peuvent être asymptomatiques mais néanmoins contagieux.

En termes de durée, la Mpox persiste plus longtemps, souligne le Dr Hamdi. Elle dure généralement entre deux et quatre semaines, tandis que la varicelle se résorbe en une dizaine de jours. La gravité de la Mpox se reflète également dans son taux de mortalité, estimé à 3,6% dans la population générale, contre une mortalité rare dans les cas de varicelle.

Les options de prévention et de traitement diffèrent. Alors que la vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir la varicelle, la prévention de la Mpox repose essentiellement sur l’évitement des contacts avec les personnes infectées. De plus, si un seul antiviral est disponible pour les cas graves de Mpox, la varicelle se traite généralement par des soins symptomatiques.

La Mpox est causée par un orthopoxvirus, apparenté à la variole, tandis que la varicelle est due à un herpèsvirus. Cette différence fondamentale, conclut le Dr Hamdi, souligne que bien que leurs manifestations cutanées puissent prêter à confusion, ces deux maladies nécessitent des approches diagnostiques et thérapeutiques distinctes.

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