Le cancer demeure un défi mondial majeur, et le Maroc n’est pas épargné par cette réalité préoccupante. Les chiffres récents, partagés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), révèlent une augmentation significative des cas à l’échelle mondiale.
En 2022, 20 millions de nouveaux cas ont été enregistrés, avec des projections alarmantes de 35,3 millions d’ici 2050, ce qui représente une augmentation de 77%. Ces chiffres mettent en évidence l’urgence de comprendre les causes, les facteurs de risque et de mettre en œuvre des stratégies préventives.
Parmi les cancers les plus répandus en 2022, le cancer du poumon, du sein, du côlon, de la prostate et de l’estomac occupent le devant de la scène. Le cancer du poumon, en particulier, se profile comme la principale cause de décès par cancer, représentant 18,7% de tous les décès liés à cette maladie. Les deux tiers des décès par cancer pourraient être évités grâce à la prévention, soulignant l’importance cruciale de la sensibilisation et de l’adoption de modes de vie sains.
La situation du cancer au Maroc
Les données sur le cancer au Maroc offrent un aperçu inquiétant de la situation nationale. Avec plus de cinquante mille nouveaux cas en 2022, le Maroc fait face à une hausse significative par rapport aux trente mille cas enregistrés en 2004, selon le Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé. En 2016, le cancer est passé de la septième à la quatrième place parmi les maladies, devenant la deuxième cause de décès après les maladies cardiovasculaires, avec un taux de 13,4%. Cette augmentation est attribuée à des facteurs tels que la croissance démographique, le vieillissement de la population, le surpoids et l’obésité, ainsi que des modes de vie peu sains.
Les cancers prédominants au Maroc : une distinction hommes-femmes
Les cancers les plus courants varient selon le genre au Maroc. Chez les hommes, le cancer du poumon, de la prostate, du côlon, de la vessie et le lymphome non hodgkinien sont fréquents, tandis que chez les femmes, le cancer du sein, de la thyroïde, du col de l’utérus, du côlon et des ovaires sont prévalents. Les estimations de l’OMS pour 2022 suggèrent environ 63 mille nouveaux cas de cancer et 37 mille décès au Maroc, soulignant l’ampleur du défi.
Le rôle de l’individu dans la prévention et la sensibilisation
Pour faire face à cette situation critique, la prévention reste un pilier fondamental. Éviter le tabac, l’alcool, l’exposition excessive au soleil, suivre une alimentation équilibrée, faire de l’exercice physique et éviter la pollution sont autant de mesures essentielles. Les vaccins contre les infections telles que le papillomavirus humain et le virus de l’hépatite B, ainsi que le dépistage régulier et la détection précoce du cancer, sont également des stratégies cruciales. En collaboration avec les autorités de santé, il est impératif de renforcer la sensibilisation et de mettre en œuvre des politiques de santé publique efficaces pour lutter contre le cancer au Maroc.
