Ils arrivent souvent avant les médecins, parfois dans des conditions extrêmes, sur les lieux d’un accident, au chevet d’un patient isolé ou dans les ruelles d’un douar reculé. Ce 8 avril, la Journée mondiale des ambulanciers rappelle l’importance d’un métier discret, mais indispensable à la chaîne des soins.
Au Maroc, leur rôle prend un relief particulier. Le territoire est vaste, les distances parfois longues entre un point d’appel et une structure hospitalière. Et pourtant, chaque jour, des équipes mobiles prennent la route, avec pour seul objectif : transporter vite et bien, tout en gardant sang-froid et lucidité.
Le pays a entrepris ces dernières années une série d’améliorations dans ce domaine. En 2024, le ministère de la Santé a lancé un plan d’équipement renforcé, avec l’achat de plus d’une centaine d’ambulances neuves, dont une majorité de véhicules médicalisés. L’objectif : mieux couvrir les zones peu desservies et gagner de précieuses minutes sur les temps d’intervention.
Mais le matériel ne suffit pas. Le métier d’ambulancier réclame un véritable savoir-faire. Des formations sont ainsi progressivement renforcées, avec une attention particulière portée à la gestion des urgences, à la communication avec les patients, et à la sécurité lors des interventions sur la voie publique.
En parallèle, des solutions privées émergent. À l’image de plateformes comme Najda, qui permettent de localiser et commander une ambulance en ligne. Ces outils, encore marginaux, montrent que l’innovation peut aussi améliorer l’accès aux soins, notamment dans les grandes agglomérations.
Cette journée dédiée aux ambulanciers est plus qu’un simple hommage. C’est la reconnaissance d’un engagement, celui d’hommes et de femmes qui assurent, chaque jour, le lien vital entre le lieu d’un drame et la porte d’un hôpital.