Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) envisage une révision du seuil d’admission aux facultés de médecine et de pharmacie.
Selon Azzedine El Midaoui, des discussions sont en cours avec les doyens pour fixer la moyenne minimale à 12 sur 20 dès cette année. L’objectif affiché : élargir l’accès à une formation très demandée et répondre à un besoin croissant de médecins dans le Royaume.
Jusqu’en 2023, la barre était maintenue à 14,85 avant d’être abaissée temporairement à 12. Elle a été remontée à 13 l’an dernier. Aujourd’hui, cette note pourrait de nouveau être revue à la baisse, dans un contexte où les capacités d’accueil ont été considérablement augmentées. Le nombre de places dans les filières médicales est passé de 20.000 à près de 60.000 en quelques années, grâce à l’ouverture d’établissements dans plusieurs villes comme Laâyoune, Béni Mellal, El Jadida et Errachidia.
Le ministre justifie cette orientation par la nécessité d’équilibrer offre de formation et demande sociale. À ses yeux, réduire le seuil permettrait à davantage de jeunes d’intégrer ces filières, tout en accompagnant la décentralisation de l’enseignement supérieur.
Sur un autre registre, El Midaoui a écarté toute suppression des frais d’accès au master pour les fonctionnaires. Il a rappelé que chaque université, dotée de son autonomie de gestion, fixe ses propres modalités, en fonction des ressources disponibles et des besoins des apprenants. Le ministre a également mis en avant l’existence de formules adaptées pour les professionnels, notamment à travers des cours en horaires aménagés.
Concernant les critiques sur les coûts élevés, parfois supérieurs à 25.000 dirhams, il a reconnu que le sujet mérite d’être encadré, tout en défendant la légitimité des universités à proposer une offre différenciée.
Sur le volet de l’encadrement, le ministère mobilise depuis l’an dernier un millier de docteurs pour renforcer les équipes pédagogiques. Chaque intervenant assure 90 heures de formation. Le ministre a toutefois admis que les normes internationales restent difficiles à atteindre à court terme, même si les efforts se poursuivent.