Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de Suisse a mis à jour ses conseils aux touristes se rendant au Maroc. Le message est clair : éviter tout contact avec les chiens errants, même en apparence inoffensifs, et consulter immédiatement en cas de morsure ou de griffure, aussi minime soit-elle.
Cette annonce intervient suite au décès d’une touriste suisse à la suite d’une griffure de chien errant dans la région de Taghazout, près d’Agadir, remet en lumière les risques persistants liés à la rage au Maroc. Selon la presse suisse, la victime aurait reçu un traitement post-exposition, mais celui-ci aurait été « incomplet ». La maladie a rapidement évolué, entraînant une issue tragique.
Ce drame rappelle un cas survenu quelques mois auparavant : une Britannique de 59 ans est morte en février dernier, contaminée par le virus après avoir été égratignée par un chiot errant lors de son séjour au Maroc.
Un risque toujours présent
Si la rage reste une maladie évitable, elle demeure presque toujours mortelle une fois les symptômes déclarés. Le protocole post-exposition est efficace, à condition d’être administré dans les délais et dans sa totalité. Au Maroc, des efforts sont déployés à travers des campagnes de vaccination canine, notamment dans les zones à forte population de chiens errants. Mais les difficultés d’accès au traitement et au suivi médical persistent dans certaines régions.
Les autorités sanitaires appellent à la vigilance, rappelant que chaque morsure ou griffure doit être prise au sérieux. La sensibilisation du public reste un enjeu majeur pour limiter les risques, tant pour les Marocains que pour les visiteurs étrangers.
La gestion des chiens errants et la prévention de la rage constituent un défi pour la santé publique. Au-delà des campagnes de vaccination, c’est toute une stratégie qui doit être consolidée : renforcement des stocks de vaccins, amélioration du réseau de soins, et contrôle plus rigoureux des populations canines.
Alors que le Maroc accueille chaque année des milliers de touristes, la prévention passe aussi par l’information claire des voyageurs, des guides touristiques, et du personnel hôtelier.