Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé, ce 15 juillet, que plus de 11,4 millions de Marocains, issus de quelque 4 millions de ménages, sont désormais couverts par le régime de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) de base, destiné aux personnes sans capacité contributive.
Une avancée majeure pour la généralisation de la couverture médicale dans le Royaume, qui permet à ces bénéficiaires d’accéder gratuitement aux soins dans les hôpitaux publics, mais aussi, s’ils le souhaitent, au panier de soins proposé par la CNSS dans les cliniques privées.
Depuis le lancement de cette réforme, le taux de couverture maladie au Maroc est passé de 42,2 % à 88 %, selon les chiffres présentés par le chef de l’Exécutif lors d’une séance parlementaire consacrée au bilan économique et social du gouvernement.
L’État assure le financement intégral de ce dispositif, à hauteur de 9,5 milliards de dirhams par an, garantissant ainsi sa pérennité. Une décision qui s’inscrit dans une volonté claire de renforcer la protection sociale, en particulier pour les foyers les plus vulnérables.
Un modèle à consolider
Akhannouch a également mis en avant l’impact du programme d’aide sociale directe, qui a bénéficié, à fin avril 2025, à près de 12 millions de personnes. Parmi elles, 5,5 millions d’enfants, plus d’un million de personnes âgées de plus de 60 ans, ainsi que plus de 420 000 veuves, dont une majorité sans enfants.
Depuis son lancement, le montant total des aides versées dépasse les 34 milliards de dirhams, renforçant le filet social pour des millions de familles.
Si ces mesures traduisent une dynamique de transformation sociale réelle, plusieurs défis restent posés : qualité des soins, capacité des structures hospitalières, et inclusion des populations encore non inscrites à l’AMO.
La généralisation de l’assurance maladie ne se mesure pas seulement en taux de couverture, mais aussi en accès effectif et en qualité de prise en charge. C’est désormais sur ce terrain que la réussite de la réforme se jouera.