À l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme 2025, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) remet la lumière sur une pathologie largement répandue, mais encore trop souvent négligée. Des millions de personnes dans le monde vivent avec cette affection chronique des voies respiratoires, dont les conséquences peuvent aller bien au-delà des simples crises.
Si les traitements efficaces existent, l’accès reste inégal. Dans de nombreux pays, les médicaments essentiels, notamment les inhalateurs à base de corticoïdes, sont soit absents, soit trop coûteux. Cette situation prive un grand nombre de patients d’une prise en charge adaptée, et maintien des niveaux élevés de complications évitables.
L’OMS insiste cette année sur trois leviers d’action : permettre à chacun d’avoir accès aux traitements de base, mieux informer les malades sur la gestion de leur maladie au quotidien, et inscrire l’asthme dans les politiques publiques de santé à long terme. Ces axes visent à corriger les déséquilibres actuels et à éviter que des vies soient mises en danger par défaut de soins.
« En donnant la priorité à un accès équitable aux médicaments et en renforçant les systèmes de soins de santé primaires, les pays peuvent non seulement atteindre les objectifs mondiaux en matière de maladies non transmissibles, mais aussi en tirer des bénéfices économiques et sociaux importants », a déclaré José Luis Castro, envoyé spécial du Directeur général de l’OMS pour les maladies respiratoires chroniques. « Une meilleure prise en charge de l’asthme permet d’améliorer les résultats de santé, les performances scolaires et la participation au marché du travail », a-t-il rajouté.
Au-delà de l’aspect médical, les facteurs de l’environnement, pollution de l’air, habitat insalubre, exposition au tabac, aggravent encore les choses. L’asthme ne se traite pas seulement avec des médicaments. Il suppose une action globale et concertée pour améliorer durablement la qualité de vie des personnes concernées. Le message de l’OMS est sans ambiguïté : il est temps de faire de l’asthme une priorité à l’échelle mondiale.