L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait face à une réduction brutale de ses capacités d’action. Le départ des États-Unis, principal contributeur volontaire à son budget, entraîne une baisse immédiate de 21 % de ses ressources, contraignant l’agence à revoir en profondeur ses priorités.
Les opérations menées dans les pays aux infrastructures médicales fragiles risquent de ralentir, voire de s’interrompre. Sur le terrain, les équipes médicales, les campagnes de vaccination et les systèmes de veille sanitaire sont directement menacés. Plusieurs États qui dépendent de ce soutien international s’inquiètent de la suite.
Du côté de Washington, les autorités invoquent une volonté de réorientation stratégique des fonds publics, soulignant aussi des désaccords sur la gestion financière de l’institution basée à Genève. Cette décision prive l’OMS d’un appui estimé à plus de 600 millions de dollars par an.
Dès le mois d’avril, des projets déjà en cours seront suspendus ou réduits. L’organisation prévoit une série de réajustements rapides pour préserver les interventions jugées indispensables, notamment dans les zones les plus vulnérables d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient.
Cette coupe budgétaire intervient à un moment critique. Alors que plusieurs menaces sanitaires continuent de peser à l’échelle mondiale, la capacité de réponse de l’OMS se retrouve affaiblie. Dans un monde toujours exposé aux risques épidémiques, cette décision pourrait laisser des brèches là où la vigilance reste vitale.
