À compter du 1er mai 2025, une nouvelle mesure entrera en vigueur, visant à améliorer l’accès à la pension de vieillesse pour les assurés de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Cette réforme permet à des milliers de travailleurs marocains, n’ayant pas atteint le seuil classique de cotisations, de bénéficier d’un revenu à la retraite.
Jusqu’ici, l’ouverture des droits à la pension était conditionnée à un minimum de 3.240 jours de cotisation. Ce seuil vient d’être abaissé à 1.320 jours, soit environ quatre années de travail déclaré. Une avancée importante pour les personnes ayant eu des parcours professionnels discontinus.
Le montant de la pension dépendra du nombre de jours cumulés :
- Entre 1.320 et 1.704 jours : 600 dirhams
- De 1.705 à 2.088 jours : 700 dirhams
- De 2.089 à 2.472 jours : 800 dirhams
- De 2.473 à 2.856 jours : 900 dirhams
- De 2.857 à 3.240 jours : 1.000 dirhams
Ce système forfaitaire a pour but de valoriser même les carrières courtes, souvent peu couvertes par le passé.
Une couverture santé maintenue
Les personnes concernées ne recevront pas uniquement une pension. Elles pourront aussi bénéficier de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), au même titre que les autres retraités CNSS. Cela signifie un accès continu aux soins, à la médication et aux prestations médicales, même en l’absence d’une pension classique.
Qui peut faire la demande ?
La réforme s’applique à toutes les personnes mises à la retraite à partir du 1er janvier 2023, même si leur dossier ne remplissait pas les conditions d’avant. Les premières demandes pourront être déposées dès le 1er mai 2025, que ce soit via le portail en ligne TAAWYDATI, ou directement dans les agences CNSS.
La pension tiendra compte de la date effective de départ en retraite, ce qui signifie que le versement sera rétroactif.
Si une personne est décédée après avoir cumulé au moins 1.320 jours, ses ayants droit auront la possibilité de percevoir une pension de survivant. En dessous de ce seuil, les cotisations versées peuvent être remboursées à la famille, selon les règles en vigueur.
Un dispositif à part pour les marins pêcheurs
Un autre volet de cette réforme concerne les marins pêcheurs payés à la part, dont les revenus sont souvent irréguliers. Le décret introduit un mécanisme qui leur permettra d’avoir une couverture sociale plus stable, à travers une méthode de calcul mieux adaptée à leur activité. Les détails seront précisés par la suite.
Cette évolution marque une étape importante vers une couverture sociale plus juste, qui prend en compte la réalité du marché du travail marocain. Moins rigide, plus inclusive, la nouvelle pension CNSS élargit la porte d’accès à une retraite digne, pour des milliers de Marocains longtemps laissés à l’écart.
