Compléments alimentaires : la CSPM alerte sur des ventes illégales hors pharmacie

La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) alerte une nouvelle fois les autorités. Dans une plainte officielle adressée au ministère de la Santé et de la Protection Sociale (MSPS) le 3 juillet, elle dénonce la prolifération de produits à base de plantes médicinales vendus en dehors du circuit officinal, en violation de la réglementation en vigueur.

Depuis l’arrêté ministériel du 30 avril 2019, le Maroc reconnaît la pharmacopée européenne et la pharmacopée américaine (USP) comme références officielles. Ce cadre place un grand nombre de plantes médicinales sous monopole pharmaceutique. Or, ces dernières sont aujourd’hui disponibles dans des herboristeries, boutiques bio, plateformes numériques et parapharmacies non habilitées.

Parmi les produits cités par la CSPM figurent le Panax ginseng (vitalité, mémoire), l’Hypericum perforatum (troubles de l’humeur) ou encore la Passiflora incarnata (insomnie). Tous contiennent des principes actifs référencés dans les pharmacopées reconnues. En vertu de la loi 17-04, ces substances doivent être encadrées et délivrées uniquement en pharmacie, sous supervision professionnelle.

Pour la confédération, ces ventes parallèles posent un risque sanitaire réel. Présentés comme « naturels », ces compléments peuvent induire des effets pharmacologiques puissants, provoquer des interactions médicamenteuses ou masquer des pathologies sous-jacentes.

Les pharmaciens demandent des mesures urgentes

Dans son courrier, la CSPM demande au ministère cinq actions concrètes :

  • Ouvrir une enquête officielle sur ces circuits non autorisés ;
  • Procéder à la saisie des produits concernés ;
  • Clarifier le statut réglementaire des plantes référencées dans les pharmacopées ;
  • Lancer une campagne de sensibilisation auprès du grand public ;
  • Faire appliquer les sanctions prévues par la législation pharmaceutique.
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