Pour la première fois au monde, un cas de grippe aviaire H5N1 a été confirmé chez un mouton. C’est le ministère britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (Defra) qui a révélé l’information ce 24 mars, précisant que l’animal faisait partie d’un élevage situé dans le Yorkshire, où le virus avait déjà été repéré chez des oiseaux.
La brebis a été détectée positive lors d’un test effectué dans le cadre d’un contrôle sanitaire de routine. L’animal a été abattu, de même que les oiseaux infectés présents sur place. Les autres ovins de l’exploitation, y compris les agneaux de la brebis touchée, ont tous été testés négatifs.
À ce stade, les autorités estiment que ce cas ne constitue pas une menace pour l’ensemble du cheptel britannique. Le virus ne semble pas s’être propagé au sein du troupeau. Mais cette première infection ovine soulève de nouvelles questions sur la capacité du H5N1 à franchir les barrières d’espèces.
Christine Middlemiss, vétérinaire en chef du Royaume-Uni, a insisté sur l’importance des mesures de biosécurité. Elle recommande aux éleveurs et propriétaires d’animaux de rester vigilants, de maintenir des installations propres et de signaler sans délai tout comportement inhabituel chez leurs bêtes.
Si des contaminations animales ont été observées dans d’autres pays, c’est la première fois que ce type de virus touche un mouton. Au cours des derniers mois, le H5N1 a été retrouvé chez de nombreux mammifères, y compris des vaches, des chats, des phoques ou encore des ours. Des cas humains, parfois mortels, ont aussi été enregistrés, sans qu’une transmission entre individus n’ait été confirmée.
Cette nouvelle détection vient rappeler que le virus circule activement et continue d’évoluer. Pour les spécialistes, l’enjeu est désormais de suivre de près toute apparition de symptômes hors du réservoir aviaire traditionnel.