À l’occasion de la Journée mondiale de l’hypertension artérielle, célébrée le 17 mai 2025, le ministère de la Santé et de la Protection sociale lance une campagne nationale sous le thème : « Mesurez votre tension avec précision, surveillez-la, pour vivre plus longtemps ». L’objectif est de sensibiliser la population aux risques liés à l’hypertension et d’encourager le dépistage précoce.
L’hypertension est l’une des principales causes de décès prématuré dans le monde. Elle affecte plus d’un milliard de personnes, dont une grande partie ignore en être atteinte. Non traitée, elle peut entraîner des complications graves comme les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus, les insuffisances rénales ou les atteintes oculaires.
Une prévalence élevée chez les Marocains
Au Maroc, les chiffres de l’enquête nationale de 2018 montrent que près d’un adulte sur trois est concerné par l’hypertension. La prévalence augmente fortement avec l’âge, atteignant plus de 69 % chez les personnes de plus de 70 ans. Ce qui inquiète les autorités, c’est que plus d’un tiers des Marocains n’ont jamais fait mesurer leur tension artérielle, notamment parmi les hommes et dans les zones rurales.
Pour répondre à cet enjeu, un programme national a été mis en place dès 1996. Il repose sur la prévention, la prise en charge des patients et la mise à disposition d’équipements et de traitements au sein des centres de santé. En 2024, plus d’un million de personnes ont été suivies dans le cadre de ce dispositif.
Une mobilisation nationale d’un mois
La campagne actuelle s’étendra du 17 mai au 17 juin. Elle prévoit des actions d’information sur le terrain, des supports numériques de sensibilisation et des séances de dépistage dans les établissements de soins. Le ministère prévoit aussi des formations destinées aux professionnels de santé pour renforcer la qualité du diagnostic et du suivi.
L’initiative implique l’ensemble des acteurs du secteur, dans un effort collectif pour faire reculer une maladie chronique souvent silencieuse, mais aux conséquences lourdes. L’enjeu est de taille : mieux dépister, mieux traiter et prévenir les complications liées à une pathologie qui touche un Marocain sur trois.
