La surconsomation de poulet pourrait causer des cancers

Selon une récente étude, il s’avère qu’une consommation hebdomadaire de volaille supérieure à 300 grammes pourrait augmenter de façon significative le risque de décès, notamment par cancers gastro-intestinaux.

Une équipe de chercheurs basée à l’Institut National de Gastroentérologie IRCCS “Saverio de Bellis” a suivi, pendant près de vingt ans, un échantillon de 4.869 adultes dans le sud de l’Italie. Leur objectif : observer les effets de la consommation de viande, en particulier de volaille, sur la mortalité. Les résultats interrogent une croyance largement partagée : celle d’une supériorité systématique des viandes blanches sur les viandes rouges.

Les données montrent que chez les personnes consommant plus de 300 grammes de volaille par semaine, le risque de décéder, toutes causes confondues, est plus élevé que chez celles qui en consomment moins de 100 g. Ce même groupe présente également un risque deux fois plus important de mourir d’un cancer de l’appareil digestif. Chez les hommes, cette probabilité est encore plus marquée.

Ce lien s’expliquerait, selon les auteurs, par différents facteurs : conditions d’élevage, traitement industriel des produits, modes de cuisson à forte température ou longue durée. Autant de pratiques pouvant générer des composés potentiellement dangereux pour l’organisme.

Les données issues de cette étude invitent à relativiser la réputation “saine” des viandes blanches lorsqu’elles sont consommées en excès. La simple substitution de la viande rouge par de la volaille ne suffit pas à neutraliser les risques. Ce constat est d’autant plus notable que les participants avaient globalement une bonne adhésion au régime méditerranéen.

Les chercheurs recommandent de privilégier une consommation modérée, de varier les sources de protéines et d’éviter les cuissons agressives. Ils soulignent par ailleurs que les effets varient selon le sexe et l’âge, ce qui ouvre la voie à de futures recherches sur les mécanismes biologiques impliqués. Un point commun se dégage : c’est la quantité, plus que le type de viande, qui semble déterminante.

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