Les jouets les plus câlins cachent parfois les menaces les plus invisibles. Une étude conduite par les spécialistes du sommeil et de l’hygiène domestique de MattressNextDay met en évidence un constat troublant : les peluches pour enfants peuvent contenir jusqu’à deux fois plus de germes qu’un siège de toilettes.
L’enquête repose sur des prélèvements effectués sur plusieurs objets ménagers, dont des couvertures, des ours en peluche, des poubelles et des abattants WC. Les analyses, réalisées à l’aide d’un test de bioluminescence mesurant la présence de matière organique, ont révélé des niveaux alarmants de contamination sur les peluches et couvertures, largement supérieurs à ceux détectés sur les toilettes.
Parmi les bactéries identifiées figurent Staphylococcus aureus et E. coli, deux agents pathogènes connus pour causer des infections sérieuses, notamment chez les enfants.
Ces résultats amènent le Dr Snieguole Geige, médecin à la It’s Me & You Clinic, à alerter : « le problème dépasse largement la simple saleté visible. Il s’agit de véritables foyers de contamination, qui présentent un danger pour les plus jeunes ou les personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies ».
Le médecin ajoute : « ne pas nettoyer régulièrement ces objets est une erreur. On minimise souvent leur impact, mais ils constituent un environnement favorable à la prolifération de bactéries, de champignons et d’allergènes ».
Les conséquences ne sont pas anodines. Les enfants exposés à ces micro-organismes peuvent développer des infections fréquentes, des troubles respiratoires ou encore des réactions allergiques. La poussière, les acariens et même les moisissures s’y installent facilement.
Pour prévenir ces risques, les professionnels recommandent un nettoyage régulier des peluches. L’idéal est de les placer dans un filet de lavage ou une taie d’oreiller nouée, de les laver en cycle délicat à l’eau froide avec une lessive douce, puis de les laisser sécher à l’air libre afin d’éviter d’endommager les matériaux sensibles à la chaleur.
En apparence inoffensifs, les objets du quotidien peuvent se transformer en sources de contamination lorsqu’ils sont négligés. Cette étude rappelle l’importance d’intégrer ces articles dans les routines d’hygiène régulières au même titre que les vêtements ou les draps.