L’Organisation mondiale de la santé a décidé de maintenir l’état d’urgence sanitaire mondiale concernant le mpox, anciennement appelé variole du singe, suite aux réunions tenues les 5 et 9 juin.
Cette décision s’appuie sur les conclusions du comité d’urgence des Règlements sanitaires internationaux, qui a observé une augmentation des cas, notamment en Afrique de l’Ouest, où circule le variant clade Ib.
Malgré un recul dans certaines régions, le mpox continue de se propager dans d’autres. L’OMS alerte sur la nécessité de rester vigilant face à une maladie qui, sans être aussi contagieuse que d’autres virus respiratoires, peut provoquer de graves complications chez les personnes immunodéprimées ou non vaccinées.
L’Organisation note également que la gestion de cette maladie ne doit pas relâcher, d’autant plus que les capacités de surveillance restent faibles dans plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire.
Des recommandations pour les État
L’OMS appelle les pays à renforcer les capacités de détection et de diagnostic, à améliorer la couverture vaccinale pour les populations à risque, intégrer le mpox dans les stratégies de surveillance des maladies infectieuses, ainsi qu’à lutter contre la stigmatisation qui entoure encore cette maladie.
Pour le Maroc, où aucun foyer majeur n’a été rapporté ces derniers mois, l’enjeu est d’ordre préventif. Grâce à des structures telles que l’Institut Pasteur du Maroc ou l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé, le Royaume dispose des moyens nécessaires pour détecter d’éventuels cas importés et renforcer le dispositif de surveillance aux frontières.
Si le mpox ne déclenche pas aujourd’hui une vague d’hospitalisations comme la COVID-19, il reste une menace persistante. Le maintien de l’état d’alerte par l’OMS envoie un message clair : le virus n’a pas disparu, et une réponse coordonnée à l’échelle mondiale demeure indispensable pour éviter son enracinement durable dans certaines régions.