Obésité : l’OMS envisage d’élargir l’accès mondial aux médicaments amaigrissants

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’apprête à recommander l’usage généralisé de certains traitements amaigrissants pour lutter contre l’obésité chez l’adulte. C’est ce que rapporte l’agence Reuters dans un article publié le 1er mai 2025.

Cette évolution marque un tournant dans la gestion de ce problème de santé publique, qui concerne aujourd’hui plus d’un milliard de personnes dans le monde, dont une majorité vit dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Les médicaments visés sont principalement ceux agissant sur les récepteurs GLP-1, à l’image du Wegovy (produit par Novo Nordisk) ou du Zepbound (développé par Eli Lilly). Ces traitements imitent l’action d’une hormone intestinale jouant un rôle dans la régulation de l’appétit. D’après les essais cliniques, les patients sous traitement ont perdu entre 15 % et 20 % de leur poids, en fonction du produit utilisé.

Mais ces résultats prometteurs soulèvent aussi des interrogations sur l’accessibilité. Le coût mensuel de ces traitements dépasse les 1.000 dollars dans plusieurs pays. Or, selon l’OMS, un grand nombre de personnes touchées vit dans des zones où ce niveau de prix reste hors de portée.

Pour remédier à cela, plusieurs pistes sont à l’étude. Il est notamment question de mettre en place des stratégies de tarification différenciée et de favoriser les achats groupés à l’échelle régionale. L’intégration de ces médicaments dans la liste des médicaments essentiels de l’OMS est également envisagée, ce qui permettrait aux systèmes de santé publique de les rendre plus accessibles.

À moyen terme, l’arrivée de versions génériques pourrait améliorer la situation. Le sémaglutide, principe actif du Wegovy, arrivera bientôt à échéance de brevet sur certains marchés. Quant au liraglutide, qui appartient à la même famille thérapeutique, il est déjà proposé à un tarif plus modéré.

Ces discussions ont des résonances concrètes pour les pays comme le Maroc, confrontés à une hausse continue des cas d’obésité et où l’offre thérapeutique reste encore limitée. L’élargissement de l’accès à ces traitements pourrait, à terme, jouer un rôle non négligeable dans la prévention des maladies chroniques associées.

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