Psychotropes : un défi majeur pour la santé publique au Maroc

Dans le paysage de la santé marocaine, un problème alarmant prend de l’ampleur : la falsification d’ordonnances pour l’obtention de médicaments psychotropes. Cette pratique, non seulement illégale mais aussi dangereuse pour la santé publique, met en péril la confiance dans le système pharmaceutique du pays. Face à cette situation préoccupante, les pharmaciens montent au créneau pour alerter les autorités et réclamer des mesures urgentes.
La consommation de psychotropes constitue un fléau pour la santé des marocains.
La consommation de psychotropes constitue un fléau pour la santé des marocains.

Dans le paysage de la santé marocaine, un problème alarmant prend de l’ampleur : la falsification d’ordonnances pour l’obtention de médicaments psychotropes. Cette pratique, non seulement illégale mais aussi dangereuse pour la santé publique, met en péril la confiance dans le système pharmaceutique du pays. Face à cette situation préoccupante, les pharmaciens montent au créneau pour alerter les autorités et réclamer des mesures urgentes.

Depuis neuf ans, le conseil national des pharmaciens au Maroc est confronté à un blocage persistant, ce qui complique la résolution de ce problème. Les pharmaciens, à travers leur confédération syndicale, ont récemment adressé une lettre au ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, dans laquelle ils tirent la sonnette d’alarme. Ils mettent en lumière une augmentation significative des ordonnances falsifiées, compromettant la santé et la sécurité des citoyens.

Le phénomène de falsification d’ordonnances pour l’obtention de médicaments psychotropes est décrit comme gravissime, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour la santé publique. Les pharmaciens soulignent que cette pratique est devenue de plus en plus courante, mettant en danger la santé des patients et favorisant les abus et le trafic de substances contrôlées.

Le principal obstacle à la résolution de ce problème réside dans la législation désuète en vigueur au Maroc, datant de 1922. Les pharmaciens appellent à une mise à jour de cette législation et à la mise en place d’un système d’ordonnances sécurisées, difficilement falsifiables. Ils espèrent également une intervention coordonnée du législateur pour protéger la population contre les abus et les trafics liés à ces médicaments.

Malgré les efforts déployés par le ministère de la Santé en partenariat avec la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens pour proposer un modèle d’ordonnance sécurisée, ce projet n’a pas encore vu le jour. Les pharmaciens soulignent l’urgence de sa mise en œuvre pour contrer efficacement la falsification d’ordonnances et protéger la santé des citoyens.

En attendant des mesures concrètes, les pharmaciens sont encouragés à rester vigilants lors de la délivrance de médicaments, à vérifier scrupuleusement l’authenticité des ordonnances et à signaler tout soupçon de falsification aux autorités compétentes. La vente de médicaments sur la base d’une ordonnance falsifiée expose les pharmaciens à des sanctions pénales sévères, ainsi qu’au retrait éventuel de leur autorisation d’exercer.

En conclusion, la falsification d’ordonnances pour l’obtention de médicaments psychotropes représente un défi majeur pour la santé publique au Maroc. Les pharmaciens appellent à des mesures urgentes pour remédier à cette situation, protéger la santé des citoyens et restaurer la confiance dans le système pharmaceutique du pays.

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