Au Maroc, l’espérance de vie moyenne s’établit à 75,68 ans en 2025, selon les données les plus récentes. Ce chiffre marque une progression significative, reflet des avancées en matière de santé publique, de prévention et d’accès aux soins. Toutefois, cette amélioration globale masque encore des écarts notables, notamment entre les hommes et les femmes.
Les Marocaines vivent en moyenne jusqu’à 77,96 ans, tandis que les Marocains atteignent 73,54 ans. Un écart de plus de quatre ans qui s’explique par une meilleure observance médicale, une exposition moindre aux comportements à risque et un suivi de santé plus régulier chez les femmes. Ce constat rejoint une tendance mondiale où les femmes bénéficient généralement d’une plus grande longévité.
Dans un contexte régional, le Maroc se positionne dans le trio de tête en Afrique du Nord, derrière l’Algérie et la Tunisie, toutes deux avec une espérance de vie moyenne de 76 ans. La Libye suit avec 73 ans, tandis que l’Égypte ferme la marche avec près de 72 ans. La moyenne régionale se situe autour de 74 ans.
À l’échelle du continent africain, les écarts sont encore plus marqués. Dans plusieurs pays, l’espérance de vie est inférieure à 60 ans. C’est le cas en Somalie (59 ans), en République centrafricaine, au Lesotho ou au Soudan du Sud (58 ans), et même en dessous de 55 ans au Tchad et au Nigeria. Des chiffres préoccupants qui s’expliquent par la persistance de facteurs structurels : malnutrition, insécurité, manque d’infrastructures sanitaires, et violences récurrentes.
À titre de comparaison, la moyenne d’espérance de vie en Europe de l’Ouest dépasse aujourd’hui les 80 ans, soit 20 années de plus qu’une grande partie du continent africain. Un écart qui illustre la profondeur des inégalités sanitaires mondiales, mais qui rappelle aussi l’urgence de renforcer les politiques de santé publique.
Au Maroc, le défi n’est plus seulement de vivre plus longtemps, mais de vieillir en bonne santé, dans toutes les régions du pays et à tous les niveaux de revenus.
