Une récente enquête réalisée par Sunergia Group met en lumière les perceptions et les pratiques des Marocains face au VIH/Sida. Malgré des années de sensibilisation, des disparités persistantes subsistent quant à la compréhension des modes de transmission et des moyens de prévention, révélant un défi de taille pour la santé publique.
L’enquête révèle que 90% des répondants considèrent les rapports sexuels comme le principal mode de transmission du VIH. Toutefois, seulement 22% mentionnent le sang, 18% les outils esthétiques, et 16% les seringues d’injection. Cette faible reconnaissance des autres vecteurs de transmission souligne un manque d’information parmi une partie de la population, en particulier dans les zones rurales.
Prévention : L’abstinence et le préservatif en tête
Parmi les moyens cités pour se protéger, 49% des Marocains évoquent l’abstinence, tandis que 38% optent pour le préservatif masculin. Le non-partage de matériels personnels (33%) et l’usage du préservatif féminin (22%) restent moins connus. Les solutions médicales comme la PREP (3%) et la PEP (1%) demeurent largement ignorées, malgré leur efficacité prouvée.
Une sensibilisation inégale selon les profils
L’étude montre des écarts marqués en termes de sensibilisation. Les citadins et les CSP A et B disposent d’une meilleure connaissance des moyens de protection. En revanche, les jeunes de 18-24 ans et les habitants des zones rurales affichent des taux d’ignorance inquiétants, dépassant 75%.
Pratiques sexuelles et risques accrus
Si l’âge moyen du premier rapport sexuel est de 22 ans, des cas précoces dès 12 ans sont recensés. Le recours aux protections reste faible : 66% des célibataires et 81% des personnes mariées n’utilisent aucune protection. Cette réalité témoigne d’un besoin urgent d’éducation sexuelle et de sensibilisation aux comportements à risque.
Un appel à l’action pour renforcer la lutte contre le VIH
Les résultats de l’enquête Sunergia Group confirment l’urgence d’intensifier les campagnes d’information et de prévention, notamment auprès des jeunes et dans les zones rurales. Une meilleure promotion des solutions modernes comme la PREP et un accès élargi aux moyens de protection sont essentiels pour enrayer la propagation du VIH au Maroc.