Du 10 au 12 avril, la capitale économique du Royaume a été le point de rencontre des acteurs africains de la santé et de la formation médicale. La deuxième édition de SIM Africa s’est tenue au Centre International Mohammed VI de Simulation en Sciences de la Santé, en collaboration avec l’Université Mohammed VI des Sciences de la Santé.
Le congrès a réuni des experts venus d’Afrique et d’ailleurs autour d’un objectif commun : repenser la formation et la pratique médicales à travers les outils de simulation, la robotique et l’intelligence artificielle.
Une réforme en marche, portée par la simulation
Prenant part à l’événement, le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Amine Tehraoui, a rappelé que le recours à la simulation ne relève plus du luxe mais devient une nécessité stratégique. Il a affirmé que cette édition du congrès s’inscrit dans les grands chantiers de réforme du système de santé national. Pour lui, la simulation représente un levier essentiel pour sécuriser les soins et renforcer les capacités des soignants.
« Jamais la première fois sur le patient », a-t-il insisté, en soulignant le rôle de ces technologies dans la réduction des erreurs et la préparation aux situations d’urgence.
Il a également salué les récentes avancées réalisées au Maroc, notamment l’introduction de technologies immersives et le lancement du premier robot chirurgical marocain. Selon lui, ces progrès reflètent une ambition plus large : doter l’Afrique de solutions concrètes pour renforcer son autonomie sanitaire.
Former autrement pour mieux soigner
Le président de l’UM6SS, Mohamed Adnaoui, a défendu une vision moderne de l’enseignement médical. Pour lui, face à des défis sanitaires multiples, l’Afrique doit repenser ses méthodes de formation en intégrant des approches plus immersives, plus interdisciplinaires et orientées vers les nouvelles technologies. La simulation, combinée à l’IA et à la robotique, permet de former des professionnels mieux préparés, capables d’agir avec précision et humanité.
De son côté, Azzedine El Midaoui, ministre de l’Enseignement Supérieur, a souligné l’impact des outils technologiques comme les mannequins intelligents, les simulateurs virtuels ou encore les jumeaux numériques dans la modernisation de la formation. Il a insisté sur leur capacité à offrir une préparation sans risque, plus rigoureuse, et conforme aux exigences éthiques de la pratique médicale.
Une dynamique continentale portée par le Maroc
SIM Africa 2025 n’a pas seulement exposé des technologies. Il a surtout permis de créer des passerelles entre chercheurs, universités, professionnels et institutions. En accueillant ce rendez-vous, le Maroc confirme son rôle de pôle régional dans la transformation du secteur de la santé. Une dynamique collective semble s’installer, portée par une volonté partagée : construire une Afrique mieux préparée aux défis sanitaires du siècle.