Système de santé : Amine Tehraoui met la lutte contre la corruption au cœur de la stratégie nationale

À l’occasion de la clôture d’un atelier dédié à la lutte contre la corruption dans le secteur de la santé, le ministre Amine Tehraoui a souligné, le 18 juin à Rabat, que la transparence et l’intégrité doivent être les fondements des réformes engagées dans le système de santé marocain.

Cette rencontre, organisée par l’Instance nationale de la probité (INPPLC) en partenariat avec le ministère, l’ambassade de Norvège et le Centre U4, a permis de dresser un état des lieux des vulnérabilités du secteur et de réfléchir aux moyens de les corriger.

Amine Tehraoui a insisté sur le fait que le Maroc traverse une phase de transformation structurelle qui ne peut réussir sans un changement profond des pratiques. À ses yeux, il ne s’agit plus simplement d’améliorer les infrastructures ou les équipements, mais de revoir en profondeur les modes de gestion, d’assurer une équité territoriale réelle et de rationaliser les dépenses.

Pour le ministre, les investissements publics ou privés dans la santé doivent s’accompagner d’un encadrement rigoureux, basé sur une vision claire, un pilotage efficace et une éthique partagée. La lutte contre la corruption doit être intégrée dans chaque étape du parcours de soins, depuis l’accueil du patient jusqu’à la délivrance des traitements.

Il a également rappelé la nécessité de construire une cartographie précise des risques, afin de mettre en place des mécanismes de prévention adaptés. Cela suppose l’implication de l’ensemble des parties prenantes : administrations, professionnels, institutions de contrôle et société civile.

Le ministre a évoqué en parallèle la montée en puissance du secteur privé, facilitée par un cadre réglementaire attractif. Mais il a mis en garde : cette dynamique ne peut être bénéfique que si elle s’accompagne d’un strict respect des principes d’éthique, d’équité et de transparence.

Les échanges ont permis d’aborder des problématiques concrètes telles que la traçabilité des médicaments, la gestion des réclamations ou encore l’usage des outils numériques pour renforcer les dispositifs de contrôle.

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