Le gouvernement marocain vient d’annoncer une série d’accords conclus avec Marbio, l’usine de production de vaccins de Benslimane, pour fournir environ 5,5 millions de doses sur les années 2025 et 2026. Cette production s’inscrit dans une stratégie nationale visant à sécuriser l’approvisionnement en vaccins et à renforcer la souveraineté du pays dans le domaine de la santé.
Présentant ces avancées devant les députés, lundi 7 juillet, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a rappelé qu’un mémorandum d’entente avait été signé avec le ministère de la Santé, suivi de trois contrats de fourniture couvrant les besoins programmés par le calendrier national de vaccination. Selon lui, il s’agit d’une première phase appelée à s’élargir pour permettre à l’usine d’atteindre son plein potentiel.
À moyen terme, l’ambition est claire : répondre à une part importante de la demande nationale en vaccins, mais aussi accompagner d’autres pays africains dans leurs besoins. Ce projet s’inscrit dans une vision plus large de renforcement des capacités industrielles et pharmaceutiques du Royaume.
Baisse des prix, exonérations et génériques
Parallèlement à ce chantier, le gouvernement a mis en place une feuille de route pour réduire la dépendance vis-à-vis des importations de médicaments. Selon les données présentées au Parlement, 53 unités industrielles ont vu le jour, couvrant aujourd’hui plus de 70 % de la demande nationale.
Le développement du médicament générique est l’un des piliers de cette politique. Il représente désormais 40 % de la consommation globale, permettant de proposer des traitements à des prix plus accessibles.
Autre mesure phare : la révision des prix des médicaments. Le gouvernement a lancé une réforme visant à baisser les coûts pour les patients, notamment grâce à l’exonération de la TVA, à l’importation comme à la vente. À ce jour, plus de 4.500 médicaments génériques ont vu leur prix réduit.
Aziz Akhannouch a affirmé que cette dynamique se poursuivra à travers la révision du système de tarification, avec un objectif affiché : faire du médicament un droit, et non un luxe. Cette politique s’inscrit dans une volonté plus large d’élargir l’accès aux soins, dans un contexte où la couverture médicale généralisée est encore en phase de consolidation.
Pour le gouvernement, la santé reste un chantier prioritaire. Mais pour que les réformes portent leurs fruits, il faudra plus que des chiffres : il faudra des résultats concrets, visibles dans le quotidien des Marocains.