Le ministère de la Santé dévoile une nouvelle étape de la réforme hospitalière au Maroc

Le ministre de la Santé et de la Protection Sociale (MSPS), Amine Tehraoui, a présenté, ce 21 juillet, devant les parlementaires un vaste plan de modernisation du système hospitalier public, inscrit dans la dynamique de refonte du secteur de la santé.

Ce programme national prévoit la création de cinq nouveaux centres hospitaliers universitaires à Agadir, Laâyoune, Errachidia, Guelmim et Béni Mellal. Il inclut également la reconstruction complète de l’hôpital Ibn Sina à Rabat, l’un des plus anciens et emblématiques établissements du Royaume. Au total, ces projets porteront la capacité d’accueil à plus de 3.800 lits supplémentaires.

Les CHU déjà en service à Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech et Oujda feront eux aussi l’objet d’une réhabilitation complète, incluant des travaux de rénovation et l’acquisition d’équipements médicaux modernes.

À l’échelle nationale, 83 hôpitaux publics bénéficieront de chantiers de réhabilitation. Cela représente une capacité de 8.700 lits, dont plus de 1.700 seront opérationnels d’ici fin 2025, et plus de 2.000 supplémentaires à l’horizon 2028.

Le monde rural n’est pas en reste. La réhabilitation de 1.400 centres de santé a été programmée, dont 949 sont déjà rénovés. Le ministère rappelle que 71 % des infrastructures de santé se situent en milieu rural, avec notamment 433 centres de niveau 2 dotés de services de maternité ou d’urgences.

Parallèlement, une nouvelle approche axée sur la qualité de l’accueil, l’hygiène, la sécurité et la signalétique est déployée dans les établissements publics. Le volet digital prend également de l’ampleur, notamment dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, où 20 hôpitaux sont désormais interconnectés à travers un système d’information unifié, avec des plateformes numériques dédiées aux citoyens et aux professionnels de santé.

Cette feuille de route vise à garantir un accès équitable aux soins sur l’ensemble du territoire et à adapter le système hospitalier marocain aux enjeux sanitaires actuels et futurs. Le ministère réaffirme ainsi sa volonté d’élever le service public de santé à un niveau de qualité, d’efficacité et de proximité répondant aux attentes des citoyens.

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