Une nouvelle alerte sanitaire relance le débat sur les effets du vapotage. Des médecins et pharmaciens viennent d’établir un lien direct entre l’usage régulier de la cigarette électronique et l’apparition d’une maladie pulmonaire grave et irréversible.
La substance mise en cause est le diacétyl, un composé chimique utilisé comme arôme dans certains e-liquides, notamment ceux aux goûts sucrés (caramel, chocolat, fruits…). Déjà connu pour ses effets nocifs dans l’industrie agroalimentaire, le diacétyl est associé à la bronchiolite oblitérante, surnommée “maladie du pop-corn”, une pathologie rare mais sévère qui entraîne une obstruction permanente des petites voies respiratoires.
Les spécialistes soulignent que cette maladie touche de plus en plus de jeunes vapoteurs, souvent adolescents ou jeunes adultes. Les premiers symptômes passent inaperçus : toux persistante, essoufflement, gêne respiratoire. Mais l’état pulmonaire se dégrade de manière progressive, jusqu’à des atteintes irréversibles.
Contrairement à l’image souvent rassurante du vapotage, présentée comme une alternative au tabac, les experts rappellent que la cigarette électronique expose à des substances chimiques insuffisamment régulées, dont certaines peuvent provoquer des dommages graves à long terme.
Le recul scientifique reste limité, mais les cas cliniques recensés sont jugés assez préoccupants pour justifier une alerte claire. Les professionnels de santé appellent à une vigilance accrue, notamment chez les jeunes, et à une meilleure régulation du marché des e-liquides.
Dans un contexte où l’usage de la vape progresse rapidement au Maroc, cette mise en garde soulève la question d’un encadrement plus strict de ces produits, d’une surveillance sanitaire renforcée, et d’actions de prévention auprès du grand public.