Un atelier national met en lumière l’impact de la corruption sur le secteur de la santé

Les dangers de la corruption dans le secteur de la santé ont été au cœur d’un atelier organisé ce 17 juin à Rabat. À l’initiative de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Protection Sociale (MSPS), l’ambassade de Norvège et le centre norvégien U4, cette rencontre a réuni des acteurs institutionnels pour dresser un état des lieux et discuter de solutions concrètes.

Mohamed Benalilou, président de l’INPPLC, a mis en garde contre l’impact direct de la corruption sur la confiance des citoyens, la qualité des soins et la réalisation des objectifs de couverture médicale universelle. Il a rappelé qu’à l’échelle mondiale, ce fléau fait perdre jusqu’à 7 % des dépenses allouées au secteur, selon un rapport de Transparency International. “La corruption dans la santé ne relève pas de cas isolés. C’est un enjeu global qui touche à la gestion de la vie humaine“, a-t-il souligné.

L’Organisation mondiale de la Santé considère d’ailleurs cette problématique comme un frein majeur à l’atteinte des Objectifs de développement durable. C’est dans cette optique que l’INPPLC s’engage à identifier les bonnes pratiques et à proposer des réformes réglementaires pour assainir le système.

L’ambassadeur de Norvège au Maroc, Sjur Larsen, a de son côté salué les réformes en cours au sein du système de santé marocain. Il a insisté sur le lien entre la lutte contre la corruption, le développement durable et la confiance citoyenne. Selon lui, la corruption représente entre 5 et 7 % du PIB mondial et nuit à la croissance autant qu’à la justice sociale.

Alors que le Royaume poursuit la refonte de son système sanitaire, cette rencontre intervient à un moment charnière. Elle met en lumière l’importance de construire un système transparent, équitable et résilient pour répondre aux attentes des citoyens.

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